Histoire de la race
Pas très content de l’incident, le propriétaire de la jument a proposé à Les de lui vendre la jument pleine, ce qu’il a fait après la naissance du poulain. Boomhower a appelé le poulain, un petit mâle, Black Hand parce qu’il avait sur la cuisse, une tâche à la forme d’une main.
Le fils du ranch s’est occupé de ce petit « cocktail de prairie », qui s’est avéré fort doué et d’une gentillesse incroyable. Il est très vite devenu l’attention de tous les regards sur les concours auxquels il participait.
Très vite, les éleveurs voisins, conquis par ce poney à la morphologie cheval, décidèrent de reproduire ce modèle pour les enfants. Le but étant d’obtenir un poney pour les enfants avec la morphologie d’un cheval et surtout avec un mental irréprochable.
Un studbook fut ouvert avec des critères de sélection établis, conforme à Black Hand, à savoir : robe appaloosa, scléra, sabots striés, peau mottelée, taille comprise entre 1m11 et 1m32 et SURTOUT des reproducteurs et des sujets dotés d’un mental EXTRA.
Black Hand est né en juillet 1954 et mesurait 1m30.
LES BOOMHOWER, le propriétaire a convoqué ses amis le 20 décembre 1954 à son ranch pour décider de la création d’une nouvelle race et d’un studbook. Ce fut chose faite cette nuit là. Le 29 décembre, l’association à but non lucratif a été enregistrée.
Début 1955, Lee Boomhower passe une annonce dans le Western Horse Magazine : « Enregistrez vos poneys appaloosa maintenant et pour plus de détails, contactez le Poney of the Americas Club »
La 1ère personne qui a répondu à cette annonce fut Paulla Cooper Korsten de Willcox dans l’Arizona. Elle avait exactement ce que la race du P.O.A. recherchait, un magnifique petit étalon léopard d’1m27, avec une petite tête, petites oreilles, bref le raffinement de l’arabe en miniature. Siri Chief a donc été le 2ième P.O.A. enregistré au studbook et a fortement influencé la race.
A la fin de 1955, 5 étalons étaient enregistrés.
En 1959, un magazine mensuel était publié par le POAC.
Par nécessité, les quelques années suivantes, des petites juments appaloosa ont été introduites dans la reproduction. La question du standard de taille s’est posée. Il a été convenu que la taille serait celle entre un quarter horse médium et un arabe miniature.
La 1ère jument au studbook fut Cedar Grove’SpicyAnn n°8, ainsi que sa fille Raz Ma Taz.
Une 3ième jument, Sundance, n°12 vient compléter les reproducteurs.
Pourquoi sur 14 enregistrements, seulement 3 juments ?
Parce qu’il était difficile de trouver des juments correspondant au standard et en particulier à la taille de 1m32 maxi.
Des P.O.A.s ont été enregistrés dans tout le pays, Colorado, Kentucky, Montana, Arizona, Iowa, Dakota.
Toutes les influences sont le fruit du hasard. Pour exemple, le n°18 enregistré le 2 janvier 1957, du nom de Scottish Chieftan … cet étalon est arrivé sur le sol américain en transitant par le Canada au beau milieu d’un troupeau de vaches Highland achetées en Ecosse ! Il a été présenté en show une seule fois en halter et a été classé 1er. Il n’a jamais été débourré mais a produit 98 P.O.A.s. Sa descendance était reconnue pour sa couleur, son excellent mental et son intelligence. Il a été le meilleur producteur de champions.
Avec le n°103, Dragon, enregistré le 7 janvier 1958, arrive l’influence des MUSTANGS.
Un couple d’éleveurs près de Dallas, Texax, a acheté un troupeau de mustangs sauvages au Mexique. Les Mustangs causaient des dégâts considérables dans les cultures. Un dernier troupeau résistait, celui de Dragon. Après avoir été capturé, c’est le seul étalon reproducteur qui a été importé aux Etats-Unis parce-qu’il était bel et bien spécial.
Les Mustangs sont issus des chevaux espagnols et au fur et à mesure des générations ont réduits leur taille et augmenté leur capacité de survie. Ils ont développé des pieds solides, une ouie capable d’entendre le moindre bruit, une vue pouvant détecter le moindre mouvement, des naseaux et un souffle capable d’apporter un maximum d’oxygène et les générations ont réduit leur corpulence si bien que la race ressemble plus à un poney qu’à un chaval.
C’est ce qu'a apporté Dragon au P.O.A.
A la fin de 1959, 575 P.O.A.s sont enregistrés et 500 membres forment le Pony of The Américas Club. C’est également cette année là qu’a lieu le premier International Show avec 105 participants dans 25 classes différentes.
En 1964, 3 380 P.O.A.s enregistrés. L’engouement est fulgurent, en effet en 5 ans 2 805 P.O.A.s sont enregistrés.
Le n°282, Stewart’s Danny Boy, lui aussi importé d’Angleterre, est le croisement d’un étalon Appaloosa, Spot Flash, et d’une jument New Forest, Bay Jean. Dan mesurait 1m30. Son père lui a donné la couleur, le muscle et la force. Sa mère lui a apporté conformation et raffinement.
Dan a apporté à la race P.O.A. la vitesse. En 1960, il entre dans le circuit des courses et en 1965, il remporte le Challenge Race. Il a produit plus de 130 P.O.A.s
L’histoire des P.O.A.s est basée sur 5 grands étalons
- Black Hand n°1, né du croisement Arabo-appaloosa et Shetland.
- Siri Chief n°2, dans l’Arizona, issus de parents Arabes léopard, importés de Lybie qui a reproduit sur des Dartmoor.
- Scottish Chieftan n°18 arrivé dans un troupeau de Highlands, importés d’Ecosse capturé par des Gitans.
- Dragon n°103, le Mustang importé du Mexique.
- Danny Boy Tomahauk n°282, importé d’Angleterre, issus de parents Appaloosa et New Forest
Ces 5 lignées sont la fondation de la race du P.O.A.
Viennent ensuite d’autres influences qui font progresser le perfectionnement. L’une d’entre elles est incontestablement la lignée de Warrior par l’intermédiaire de Lady of Paint dans les années 62. Cette jument a apporté la performance par le biais de son père, Appaloosa Fondation et du côté de sa mère Quarter Horse.
Pour affirmer cette influence, Bob Moser a acheté des juments issues ds 5 étalons fondateurs, qu’il a fait reproduire avec le premier poulain de Lady of Paint, Warrior, 1m36 et 425 kg. Dans l’année qu’il a été présenté en classe Top International Halter and Perfornance Stallion, il n’a jamais été perdant en 15 classes dans 8 états et avec 15 juges différents. La même année, il a gagné 11 fois en reining, 3 fois second dont 2 fois battu par sa propre mère Lady of Paint.
Au fil des années, la sélection a continué, toujours avec cette idée de bien faire et améliorer la race. Aujourd’hui, la sélection est en partie faite avec des croissements d’Appaloosa et de Quarters.
La taille a évoluée, puisqu’aujourd’hui, le standard de la race est d’ 1m16 à 1m42, taille limite pour aller en show. Les tailles plus grandes sont autorisées pour la reproduction.
Actuellement environ 53 000 P.O.A.s sont enregistrés au Studbook, ils sont reconnus pour leur polyvalence, leur rusticité et leur bonne disposition. Les éleveurs ont infusé les meilleures lignées, des races les plus répandues, pour obtenir un petit cheval au look moderne avec une qualité de mouvement.
Ils sont utilisés en concours d’élégance, promenade, travail de ranch, toutes disciplines équestres, ou juste pour le plaisir.
Caractéristiques de la race
La 1ère caractéristique des P.O.A.s est la robe, laquelle est accompagnée de la peau marbrée. On la retrouve sur le nez, les yeux et les parties génitales, le fourreau et les mamelles. Elle est unique chez l’Appaloosa et le P.O.A.
9 robes sont reconnues :
- Léopard, petites tâches sur tout le corps.
- Blanket, couverture blanche sur la croupe avec un peu ou pas de tâches dans le blanc.
- Snowflacke, juste comme s’il avait neigé sur tout le corps.
- Frost, poils blancs et foncés mélangés, pour donner une impression de givre.
- Few spot léopard, couleur de base blanc avec ou sans tâches.
- White, blanc avec des tâches foncées sur l’arrière main.
- Solid, de couleur uniforme.
- Roan, poils blancs et foncés mélangés.
- Marbleized roan, poils blancs et mélangés avec varnish marques, l’emplacement des os sur la joue est de couleur plus parquée.
La 2nde caractéristique est le sléra, c’est la partie blanche de l’œil qui entoure l’iris et qui doit être réellement visible.
La 3ième caractéristique est les sabots striés, les rayures sur les sabots.